Le réseau modulaire HO: la construction

 
Présentation de la ligne La ligne aujourd'hui La construction du réseau
La passerelle de Loudun La manufacture Le réseau en photo
 

Notre réseau en N, que nous amenons régulièrement en exposition, prenant de l'âge, nous avons décidé d'en construire un nouveau. L'unanimité s'est faite sur l'échelle: il sera en HO. Le thème de la gare de Châtellerault-PO ne fut pas retenu à cause de la longueur que sa reproduction aurait nécessitée. Voulant toutefois reproduire un site proche de notre ville, nous avons jeté notre dévolu sur l'ancienne gare Etat de 

La circulation des trains ayant cessée voilà près de 20 ans, la transposition à l'échelle réduite de la gare et de ses environs, ne sera qu'une extrapolation de ce qu'elle aurait pu être aujourd'hui si la ligne n'avait pas été déposée.

Nous nous sommes octroyés certaines entorses par rapport au plan de voies de 1931 qui a servi de base à nos travaux. Dans la cour de la gare marchandises, une voie de débord est supprimée (par manque de place) alors qu'une autre est déplacée contre la halle. Une troisième voie est supprimée entre la halle et la voie principale de circulation. Le faisceau de voies desservant les anciennes usines, aujourd'hui désaffectées ou reconverties, ne sera évoqué que par un tiroir coté Châtellerault-PO. Pour nous permettre quelques manoeuvres supplémentaires, une annexe traction sera construite coté Loudun. En réalité, les machines assurant le service sur la ligne relayaient au dépôt de Châtellerault-PO distant de 2 km. Enfin pour que la totalité des installations puisse tenir sur les 5 modules prévus, les longueurs ont été légèrement comprimées et quelques aiguilles déplacées.

Le réseau :

Il est composé de 5 modules décorés, de 2 demi-modules (pour le départ vers la coulisse) et la coulisse elle-même permettant le garage et la formation des rames. Tous les modules ont les mêmes dimensions (1.2 m x 0.6 m). Fort de l'expérience d'utilisation du réseau en N, nous avons voulu qu'un maximum d'éléments soient fixés sur les modules pour n'avoir qu'un minimum de choses à manutentionner.

1- Les pieds sont fixés par paires à chaque extrémités et sont rabattables indépendamment. Ils possèdent un réglage par vis pour s'adapter à la planéité du sol.

2- Les interfaces sont découpées dans du bois de 15 mm. L'usinage est réalisé par paires pour obtenir une parfaite coïncidence d'entraxe des logements des douilles de positionnement. Au centre de chaque interface, une découpe est prévue pour le passage des câbles électriques. Chaque interface reçoit également les supports des pieds.

3- La plaque de roulement, en contreplaqué de 8 mm, est renforcée au milieu par un tasseau.

4- Le fond de décor est en contreplaqué de 8 mm. Sur les tranches extrêmes est fixé un renfort pour l'installation d'un détrompeur qui permet un parfait alignement des fonds de décor une fois assemblés. La face arrière supporte les glissières nécessaires au maintien du plafond.

5- Le plafond est constitué de 2 profilés métalliques supportant une fine plaque de contreplaqué. Un bandeau fixé à l'extrémité de cette plaque dissimule l'éclairage.

6- Un panneau avant en deux parties (contreplaqué en partie haute, tissu en partie basse) est articulé sur la face avant. Il permet de cacher les pieds lors des expositions.

En abaissant le plafond, en rabattant le panneau avant et les pieds, on obtient des boîtes closes empilables les unes sur les autres, facilitant ainsi la fixation lors du transport.

La voie :

La plaque de roulement est préalablement recouverte d'une feuille de liège afin d'atténuer le bruit que provoquera le roulement des trains. La voie est de la PECO code 100 streamline. Les aiguillages sont des PECO electrofrog équipés d'un moteur à mouvement lent LEMACO.

La technique employée pour le ballastage des voies n'a rien de révolutionnaire et ne demande pas beaucoup de matériel mais pas mal de patience. 

Nous avons tout d'abord préparé les tronçons de rails en écartant les traverses pour obtenir une répartition  de 18 traverses par tronçons de 12m de rails, disposition caractéristique des voies de la Compagnie de l'Etat. Les traverses pour voies de services sont encore plus écartées. Les flancs des rails sont ensuite peints de couleur rouille (Humbrol 73).  Le dessus du champignon est ensuite nettoyé à l'aide d'un chiffon imbibé de diluant pour effacer d'éventuels dérapages de pinceaux.

Une fois disposés sur le module, les tronçons de voies sont maintenus en place par des punaises ou des pointes fines. Le ballast est ensuite régulièrement réparti, à l'aide d'un pinceau, en prenant soin de ne pas dépasser le dessus des traverses. Le gravier utilisé est du sable absorbant employé dans les ateliers d'usinage pour limiter les fuites de lubrifiant. Sa granulométrie est plus réaliste que le ballast HO du commerce. 

Avant de passer au collage, il peut être utile d'humidifier le ballast en vaporisant de l'eau afin de faciliter l'écoulement de la colle.

C'est maintenant qu'intervient le "biberon magique". Il s'agit d'un flacon en plastique souple sur le goulot duquel est vissé un embout qui permet de faire couler en goutte à goutte le mélange eau + colle à bois + liquide vaisselle. Verser sur toute la zone ballastée sans en oublier et en prenant soin de ne pas en mettre sur les parties mobiles des aiguillages. A ce stade, il ne reste qu'une chose à faire: attendre le séchage complet (2 à 3 jours).

Les bâtiments :

Bien que construit par différents membres du club, la majeure partie des édifices est construite selon la même technique. En effet c'est du carton plume de 3mm qui a été employé pour réaliser les murs.

Après une visite sur le terrain avec un mètre en poche et l'appareil photo en bandoulière, les murs et leurs ouvertures sont dessinés sur la feuille de carton. Les coupes sont faites avec un cutter à lame pointue et neuve, puis les morceaux sont assemblés à la colle à bois. Les angles intérieurs peuvent être renforcés par une baguette de bois. Les parements sont découpés dans du papier canson. Suivant le type de bâtiment, les murs sont peints directement (PN, BV,...), recouverts de papier abrasif fin (HM, remise,...), bandelette plastique pour représenter le bardage (hangar métallique), ou graver pour figurer les joints des parpaings (hangar béton).

Les huisseries sont fabriquées différemment selon le bâtiment qui leur est destiné. Elles peuvent être en balsa ou en plastique pour les portes de grandes dimensions (HM et hangars). Les portes et fenêtres de petites tailles sont découpées dans du canson puis collées sur une feuille de plastique transparent.

La couverture des toitures est constituée de bandes de papier canson qui se chevauchent, collées à la colle à bois, puis mise en peinture après séchage. Certaines sont tirées du commerce.

 

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