La manufacture d'armes

 
Présentation de la ligne La ligne aujourd'hui La construction du réseau
La passerelle de Loudun La manufacture Le réseau en photo
 

Rapide historique:

Tirant les leçons des défaites napoléoniennes, le ministère de la guerre de Louis XVIII décide de déplacer les manufactures proches des frontières de l’est et du nord du pays au sud de la Loire. C’est donc par ordonnance royale du 14 Juillet 1819 que la construction d’une manufacture d’armes à Châtellerault  est officialisée. La ville a été retenue notamment en raison de sa situation sur la Vienne et à sa coutellerie renommée à l’époque. Les travaux sont lancés dès 1821 au sud du quartier de Châteauneuf,  rive gauche, au confluent avec l’Envigne. Un barrage et un canal sont  construits pour alimenter en eau les ateliers. La « Manu » produit dans un premier temps des armes blanches, et dès 1831 des armes à feu.

L’évolution des procédés de fabrication, de nouveaux besoins et de plus en plus importants entraînent l’extension et  la modernisation de la manufacture : d’anciens bâtiments sont modifiés, de nouveaux sont érigés, faisant apparaître la fonte et la brique à la place de la pierre de taille. L’embranchement ferroviaire date de 1889.

Entrée principale Entrée principale Vue depuis la Vienne Le barrage et l'usine hydro-électrique

Des ateliers sortent sabres, fleurets,  les fusils Gras, Chassepot et le fameux Lebel. En 1891, 500000 fusils sont commandés pour l’armée du Tsar Alexandre III. De très forts liens d’amitié se créent à cette occasion, si bien qu’en remerciement d’une messe dite en mémoire du défunt Tsar, une cloche arrive en 1897 en provenance de Saint-Pétersbourg. Le bourdon est hissé dans le clocher de l’église Saint Jean l’Evangéliste de Châteauneuf. C’est lui qui sonnera le glas pour la fermeture de la Manu en 1968.

Pendant la première guerre mondiale, l’effectif dépasse les 7000 ouvriers dont 700 chinois et 1600 femmes. Dans l’entre deux guerre, le barrage est équipé d’une centrale électrique : la fée électricité remplace roues en fonte et turbines. A partir de 1937, la manu ne fabrique plus que des armes à feu.

Pendant la seconde guerre, la manu est placée sous contrôle de l’armée allemande mais avec un directeur français qui mettra en pratique les ordres du régime de Vichy. L’effectif,  de prés de 8000 juste avant la débâcle, revient à 3700 employés. Ceux-ci travailleront sous la contrainte et la menace pour le Reich. Cela n’empêchera pas des mouvements de Résistance à se mettre en place. Certains manuchards seront arrêtés. La ville est libérée le 6 Septembre 1944.

Remise en état, la fabrication reprend mais dans les années 50, l’activité commence à s’essouffler. Malgré des tentatives de diversification,  le couperet tombe sur les 1700 employés  le 2 Avril 1961 avec l’annonce de la fermeture de la manufacture.  Progressivement elle se vide de ses machines et de ses employés pour fermer définitivement ses portes le 1er Novembre 1968. En compensation, l’Etat facilite l’installation à Châtellerault de 2 sociétés aéronautiques connues aujourd’hui sous le nom de Thales Avionics et Snecma Services.

Les bâtiments sont progressivement réaffectés à de nouveaux usages. Aujourd’hui les ateliers abritent le centre d’archive de l’armement, un centre AFPA, le musée de l’auto, l’école de cirque et la patinoire. L’ancien bâtiment administratif accueille le conservatoire de musique.

 

Les modules:

Après la construction des modules du pont sur la Vienne, la question c'est posée: que fait on maintenant? Lieu emblématique de la ville, desservie par le rail et embranchée en gare de Châteauneuf, c'est tout naturellement que la manufacture nous est venu à l'esprit.

La contrainte de place imposée par les dimensions des modules ne permettra pas de réaliser une reproduction exacte du site. Nous nous orientons donc vers une "évocation" plus qu'une reproduction fidèle. Le plan de voie est largement modifié pour nous permettre d'effectuer des manoeuvres d'autant plus que nous décidons de franchir le pas d' une exploitation en digital.

La menuiserie reprend les principes des premiers modules: toit mobile avec éclairage intégré et face avant rabattable, douilles de centrage... Un module spécial est construit pour remplacer le triangle de départ en coulisse. La voie Peco code 100 est posée sur du depron puis noyée avec du carton pour simuler les aires bétonnées. Bien qu'ils soient issus du commerce, les bâtiments évoquent assez bien les constructions réelles.

La centrale digitale est une mobile station de Lenz.

       
   
 

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